Après plusieurs années de bataille acharnée, Stéphane Bedleem, conseiller municipal à la ville numérique et Pierre-Mickaël Marchand (à l'origine du blog Halluin et l'ADSL) semblent avoir obtenu satisfaction sur le dossier du très haut débit (THD) : « On parle de fibre optique pour tous, pas exclusivement pour les entreprises : c'est un vrai plan d'investissement pour l'avenir, on est tranquille pour 40 ans », affirme Stéphane Bedleem.


Adopté en conseil communautaire le 1er juillet dernier, le schéma d'aménagement numérique constituait « l'une des délibérations les plus importantes », pour Michel-François Delannoy, Deuxième critère d'implantation géographique des entreprises et service public aussi prioritaire que l'accès à l'eau, au téléphone ou au gaz pour les usagers, la généralisation du très haut débit n'est donc pas un caprice de geek mais bien un enjeu majeur de croissance.


Ce que prévoit le schéma d'aménagement numérique


Afin de réduire la fracture numérique dans la métropole, deux zones de travail ont été dégagées : « Concrètement, dans les secteurs ruraux, nous prévoyons une délégation de service public pour une durée de 20 ans avec des garanties d'extension de délégation si les opérateurs prennent du retard ou ne misent pas sur la qualité. Dans les zones denses, l'initiative revient au secteur privé, comme nous l'impose la loi », explique Michel-François Delannoy.


Si les militants du très haut débit se réjouissent aujourd'hui de ce plan, nombre d'obstacles ont dû être surmontés : « À ma prise de fonction en 2001, il n'y avait que des modems RTC. Très vite s'est fait sentir le besoin de passer à l'ADSL, qui arrive sur Halluin en 2003. Une première satisfaction » , se souvient Stéphane Bedleem. Mais l'ADSL montre vite ses limites face aux nouveaux usages d'Internet (vidéos en ligne, téléchargements de fichiers volumineux).




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Capture extraite du site Nord Eclair.fr




Les grandes étapes de la fronde du très haut débit


Premier problème : Halluin est trop éloignée de son noeud de raccordement roncquois, tandis que France Télécom n'estime pas assez rentable d'équiper la ville en THD et privilégie le recouvrement des zones blanches (Deûlémont, Warneton). Résultat : 20% seulement de la population halluinoise bénéficie d'un débit compris entre 4 et 18 mégaoctets par seconde.


En 2004, LMCU prend la compétence dans le domaine de l'infrastructure numérique et s'engage alors à passer au très haut débit. Mais nouveau problème : la communauté urbaine délègue cette responsabilité aux prestataires privés, ce qui pousse Stéphane Bedleem et P.-M. Marchand à adresser une pétition de 8 000 signatures à LMCU pour lui rappeler ses engagements.


Un message finalement entendu aujourd'hui : fin 2012, les premiers jalons des 6 000 km d'infrastructures requis pour le THD seront posés. Ils devraient générer de 2 500 à 4 000 emplois. Seule ombre au tableau, la question des délais de réalisation : « Est-ce qu'on n'aurait pas pu finir pour 2015 ? », s'interrogent Stéphane Bedleem et P.M Marchand, qui se demandent également quand Halluin sera pourvue en THD..




Article du Jeudi 28.07.2011, 06:00 - Nord Eclair - Auteur : LOUIS DIEU


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