Vous vous rappeler de Montreuil ?


Pratiquement tout le monde, de nos jours, peut surfer sur Internet. Mais loin des centraux et des commutateurs, le signal faiblit. Du coup, jouer du « clic » dans la vie courante devient une galère. C'est ce qui arrive à beaucoup d'usagers dans le Mélantois.


On connaissait « le débit de lait et le débit de l'eau ». Une chansonnette de Charles Trénet qui réjouissait les gens, en 1943. Il y a maintenant « le bas débit du haut débit » de France Télécom. Ça donne le même son, le même rythme, mais ça ne fait pas du tout rire les usagers. Parce qu'on ne peut pas vivre sur Internet avec une liaison ADSL à 512 kilobits/seconde, voire 1 mega ou 2 mega.


On ne peut pas, par exemple, multiplier les connexions dans la maison, travailler sur des dossiers professionnels, techniques ou commerciaux, se réunir en téléconférence avec diapositives et vidéo, ni utiliser de façon fiable la téléphonie sur IP, à un si bas niveau du haut débit. Sans parler de la télévision par Internet... Inaccessible ! Ça n'a l'air de rien. Mais dans les maisons modernes, ça finit par énerver.


Gruson

Frédéric Crépin, adjoint au maire de Gruson, a invité trois autres adjoints à se pencher sur la question.


Réunion d'adjoints


Il faut le savoir, en effet : les familles qui s'installent aujourd'hui en bord de Marque n'ont plus rien à voir avec celles qui y sont depuis toujours. Les cadres, les chefs d'entreprises, les employés de la grande distribution ou de la Haute-Borne, qui font bâtir dans le Mélantois, comprennent tout de suite, qu'en matière de télécommunications, ils ne sont pas du tout sur le même pied que les Lillois ou les Villeneuvois ! « 98 % de nos lignes, dit France télécom, sont éligibles au premier niveau de l'ADSL. Oui, mais... » Il reste des « zones d'ombre », selon le mot des techniciens. Des bouts de réseau, à cinq kilomètres du commutateur le plus proche, c'est le cas ici, où l'éligibilité au 512 kb/s reste aléatoire, où les usagers se traînent sous le 2 megas, alors qu'on passe à 8 ou 20 megas pratiquement dans toute la métropole !


Du coup, les municipalités se saisissent du dossier. Frédéric Crépin, adjoint au maire de Gruson, a invité trois autres adjoints à se pencher sur la question : Philippe Guillon de Bouvines, Pascal Merlin de Chéreng, et Virginie Crépin de Baisieux. Il s'agissait pour eux d'analyser la situation, de relever les informations sur le débit réel dans les foyers, de définir le service attendu, avant d'envisager avec France Télécom un scénario d'amélioration. C'était une première réunion. Il y en aura d'autres. Probablement avec d'autres communes. Pour libérer les megabits et les octets ! Halluin n'est pas seul !


Pierre-Mickael M. | Manager Project "Halluin et l'ADSL ?"


Article © La voix du Nord