« On est là pour créer un rapport de force ». Le maire Jean-Luc Deroo a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ou plutôt de permettre à tous les Halluinois, particuliers ou entrepreneurs, de tisser leur toile à la vitesse de la fibre optique.


Pour la municipalité, la situation de ses administrés est devenue insupportable et intolérable. Si les foyers halluinois sont éligibles à l'ADSL, les débits sont si faibles (jusqu'à 6 km du terminal roncquois) pour la majorité d'entre eux, qu'il est impossible de lire une vidéo ou de télécharger quelques photos volumineuses.


À l'image de Jean-Pierre Dubois, qui pour son entreprise d'affichage dynamique doit parfois télécharger une diapo de 600 mo. « Il faut plusieurs jours pour la télécharger et je ne peux rien faire d'autre ».




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Capture extraite du site Nord Eclair.fr




« Les entreprises doivent accéder à un débit supérieur pour leur développement, précise Jean-Luc Deroo. Toutes les zones économiques doivent être desservies ». Il invite cette « force de frappe de la vie économique » à agir et s'est dit prêt à mettre une banderole sur le fronton de la mairie.


Un geste symbolique avant d'autres actions, notamment auprès de la communauté urbaine, pas encore prête selon les élus halluinois à avancer d'un grand pas dans l'ère du très haut débit.


France Télécom n'est plus devenu un interlocuteur privilégié des élus ou de Pierre-Mickaël Marchand, un jeune étudiant, défendant la cause des victimes du bas débit depuis deux ans. « On a pris acte du refus de France Télécom d'installer un autre terminal », constate Stéphane Bedleem, conseiller municipal délégué à la ville numérique.


Une conférence en avril


Et un pansement, comme des répartiteurs par quartier ne suffit plus pour l'élu Halluinois. « Si on doit faire des travaux, autant mettre le paquet ». En clair, installer tout de suite de la fibre optique, pour ne pas avoir à refaire des travaux dans 10, 20 ou 30 ans.


« L'espoir, c'est la volonté de l'État pour le très haut débit (France numérique 2012), de mettre de la fibre optique partout ». Mais pour cela, il faut convaincre les partenaires. « Des collectivités bougent dans ce sens, poursuit Stéphane Bedleem. Pas LMCU » . « On est prêt pour le lobbying », intervient le maire.


Lambersart, Marcq, Roubaix, Villeneuve ou Tourcoing « sont aussi des zones quasi blanches ». Elles seront invitées, comme d'autres, à une conférence organisée, en avril, salle de l'Amicale. « Il faut montrer la fracture numérique », insiste le maire.


Avec pour objectif de mettre en place un « réseau parallèle » à France Télécom, sous forme de délégation de service public.


Dans ce projet, Halluin, meneur de la fronde numérique, entend bien être parmi les premiers bénéficiaires de la fibre optique.


Mais attention, en 2004 Halluin se réjouissait d'être intégralement reliée à l'ADSL. On voit aujourd'hui le retard pris sur une technologie qui évolue sans cesse.




Article du Mardi 07.03.2010, 06:00 - Nord Eclair - Auteur : FLORENT STEINLING


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