« Pour regarder une vidéo sur YouTube, je la lance et je reviens un quart d'heure après. » Yannick Verhaeghe vit à Halluin et comme 60 % des Halluinois, le débit de sa connection à Internet est insuffisant. « La majorité des Halluinois ne bénéficient pas de plus d'un méga octet alors qu'il en faut entre 8 et 10 Mo pour accéder au bouquet Internet-téléphone et télévision » explique Pierre-Mikaël Marchand, étudiant en ingénierie informatique et militant pour l'ADSL depuis deux ans.


Si cette situation agace des particuliers qui paient plusieurs dizaines d'euros leur connexion, elle pénalise carrément les entreprises et la ville craint de les voir partir.


« Pour télécharger de gros fichiers je perds deux jours. Je suis installé à Halluin et pour le moment mes serveurs sont déportés chez des prestataires à Lille mais je ne pourrai pas continuer à développer des projets dans ces conditions. » explique Jean-Pierre Dubois, créateur de l'entreprise de communication ToutEnCom, en mai dernier.


Pour remédier à cette situation, France Télécom a proposé à l'entrepreneur d'installer une ligne privée qui lui permettrait d'avoir 2 Mo... pour 420 E par mois. « À ce prix-là, je pars dans une zone franche comme celle de l'Union. Je payerai deux fois mois cher pour avoir ma connexion et un local de 12 mètres carrés. »


À en croire Stéphane Bedleem, conseiller municipal à la ville numérique et P.-M. Marchand, il n'y a plus rien à espérer du côté de l'opérateur. « France Telecom a mené une étude de rentabilité à Halluin. L'investissement pour les travaux ne serait amorti que dans 3 ans au lieu d'une année donc ils ne feront rien », assure-t-il.




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Capture extraite du site La Voix du Nord.fr




C'est donc du côté des collectivités que les choses vont se jouer à présent. « Il faut absolument attirer l'attention sur cette fracture numérique. Il est impossible de concevoir le développement d'une zone économique sans le très haut débit. les dossiers s'empilent. Quand seront-ils pris en compte ? » s'emporte le maire Jean-Luc Deroo.


Pour M. Bedleem, « le haut débit doit passer par la fibre optique ».


Une lueur d'espoir pointe tout de même à l'horizon depuis novembre dernier et la première conférence sur le numérique. 500 millions d'E seront mis sur la table dans les deux ans à venir pour développer des plans d'accès au très haut débit.


Reste à convaincre LMCU de s'impliquer qui « Les élus n'ont pas encore compris l'enjeu pourtant rien ne se fera s'ils ne le veulent pas fermement » alerte S. Bedleem.


« Nous devons organiser le lobbying le plus efficace possible pour organiser le rapport de force sur le dossier de la fracture numérique » lance M. Deroo.


Et le maire d'Halluin de décider en fin de réunion : « Notre ville va organiser une conférence avec celles de la communauté urbaine qui ont des zones mal desservies comme nous, pour mettre toutes ensemble la pression sur LMCU. Ce n'est parce que Lille est bien pourvue en très haut débit que la communauté urbaine doit laisser passer une telle occasion. »


La réunion se déroulera à la salle de l'Amicale Saint-Alphonse, au Mont d'Halluin au mois d'avril.




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